Ma pratique mixte
25 septembre 2024
Ma pratique est mixte ! âš Cela signifie que je varie mes entraĂźnements en veillant toujours
Jâai commencĂ© assez jeune, vers 7 ans, avec ma grand-mĂšre paternelle qui aimait beaucoup la forĂȘt et la montagne. đČ
Des souvenirs ambigus me reviennent sur les marches Ă cet Ăąge, qui me paraissaient souvent longues et Ă©prouvantes. đźâđš Mais Ă la fois, les odeurs de la montagne et lâĂ©merveillement devant lâimmensitĂ© trouvent leur origine en moi Ă cette Ă©poque.
Ă lâadolescence, prĂ©fĂ©rant les sensations plus fortes, câest la glisse que jâai privilĂ©giĂ©e : la voile, le ski⊠┠Mais mes parents ont continuĂ© Ă mâemmener voyager par le biais de la marche. Jâai alors eu lâimmense chance de dĂ©couvrir les falaises de Bandiagara au Mali, les riziĂšres et les volcans Ă Bali ou encore le Delta du Saloum au SĂ©nĂ©gal, au rythme de mes jambes.đș
Jâai appris la patience et lâimmense plaisir dâun tourisme lent !
Ă mes 20 ans, jâai fait le GR20 avec un groupe dâamis. Nous avions fait le choix de le faire du sud vers le nord. Malheureusement, jâai arrĂȘtĂ© 3 Ă©tapes avant la fin, aprĂšs 12 jours de marche. Le vertige et les difficultĂ©s Ă mâalimenter ont eu raison de ma volontĂ©, mais je garde toujours en tĂȘte de terminer ce nord un jour. đȘđ»
Câest lors de cette expĂ©rience que jâai commencĂ© Ă mâintĂ©resser Ă lâaspect technique de la marche. đŠż
Durant les 10 annĂ©es qui ont suivi, jâai poursuivi des expĂ©riences de marche en France et Ă lâĂ©tranger. Pour autant, je ne suis jamais revenue sur cet aspect plus technique, qui demande une prĂ©paration logistique et mentale, dans le but de rĂ©aliser de longues distances et de franchir de hauts sommets. â°ïž
Finalement, en 2017, lors dâun voyage en Argentine, je me remets Ă marcher vraiment. Jâai ce souvenir incroyable de lâascension du Fitz Roy qui me fait dire : « la marche câest mon truc ! ».đ Ce plaisir de lâeffort long qui mâenivre. Câest Ă cette mĂȘme Ă©poque que je cours mes premiers semi-marathons, oĂč je ressens, comme dans la marche, ce plaisir qui vient dans de le temps. đđ»ââïž Ce plaisir du dĂ©nuement, oĂč tout devient simple : mettre un pas devant lâautre et la tĂȘte qui se vide un peu plus Ă chaque kilomĂštre. âł
En 2019, je prends une annĂ©e sabbatique autour du monde et jâoriente en grande partie ce voyage autour de la marche ! đ
đJe commence avec le volcan BarĂč au Panama et son sommet Ă 3474m.
đJe continue au PĂ©rou, en Bolivie et au Chili avec des marches plus longues et Ă des altitudes plus importantes.
đJe reviens finalement en Patagonie oĂč une partie de mon cĆur est restĂ©e sur la Carretera Austral et au sommet du Torres del Paine.
đArrivant en Nouvelle-ZĂ©lande, je sillonne les chemins mythiques du Milford Track, du Tongariro et admire au nord comme au sud le soin incroyable que les NĂ©o-zĂ©landais ont de leurs sentiers pĂ©destres.
đAu Japon, je dĂ©couvre le terme « Shirin-Yoku ». Cela signifie « bain de forĂȘt », ou encore, selon ce quâune vielle femme mâa expliquĂ© lĂ -bas, « lâart de marcher en forĂȘt en Ă©coutant les riviĂšres ». Une forme de mĂ©ditation active oĂč on marche dans la nature en ouvrant tous ses sens.
đArrivant au NĂ©pal, je passe aux choses sĂ©rieuses en abordant 14 jours de marche dans la vallĂ©e du Langtang. LĂ , je monte au plus haut de ce que je nâai jamais fait alors et depuis ; premier sommet Ă 4400m Ă lâapogĂ©e du Kyanjin Ri Lower Peak. Puis, le lendemain Ă 4770m, au sommet du Upper Peak du Kyanjin Ri. Deux ascensions totalement diffĂ©rentes. Lâune oĂč je trottine en pleine forme et lâautre ou chaque pas est un calvaire. Câest ça aussi la montagne, la marche, lâeffort long. LâexpĂ©rience dâune humilitĂ© immense qui sâimpose Ă toi.
đAprĂšs quelques jours de repos, je repars pour 12 jours, jusquâau camp de base de lâAnnapurna, ainsi que quelques jours de marche disparates autour de Pokhara. LĂ , je respire le bonheur des altitudes, de la simplicitĂ© dâavoir juste un sac, des chaussures et le chemin devant soi. Manger, dormir, marcher et partager avec les populations locales. Un plaisir sans pareil, un Ă©tat de bien-ĂȘtre rarement Ă©galĂ©. âïž
Depuis le retour de ce voyage, câest en France que je marche : sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans les Gorges du Verdon, sur le sentier des douaniers⊠et la semaine derniĂšre, lors dâun stage encadrĂ© par Agathe PhilbĂ© et Marie Dias Alves, en Haute-Savoie autour de Chamonix. đ
Je nâaurai pas assez dâune vie pour dĂ©couvrir tous les chemins qui sâoffrent Ă moi. Pour autant, le but selon moi, nâest certainement pas de cumuler les kilomĂštres, les sommets et de consommer la marche en tentant dâen faire le plus possible.
Bien au contraire, la marche mâapporte depuis toujours un calme, une simplicitĂ©, une douceur que je souhaite entretenir et dĂ©velopper tout au long de ma vie. đ
âšUne marche a un dĂ©but, mais peut ne jamais avoir de fin, si on adapte son rythme⊠âš
25 septembre 2024
Ma pratique est mixte ! âš Cela signifie que je varie mes entraĂźnements en veillant toujours
26 janvier 2024
Depuis quelques mois, jâenseigne sous forme dâun stage en 5 volets sur le thĂšme de